SCPI : qui seront les gagnants et les perdants ?

Bien que l’immobilier ait connu son lot d’incertitudes, en raison de la profondeur des lésions issues de la crise, les SCPI quant à elles ont su tenir le cap et ont passé la crise sans complication. C’est plutôt l’immobilier physique qui a fait émerger des gagnants et des perdants.

Quel bilan pour la pierre physique ?

Parmi les plus gros perdants : ceux qui exploitent de l’immobilier professionnel basé sur l’immobilier tertiaire. Baisse du taux d’occupation, en raison du report du lancement de leurs activités pour les jeunes entreprises, diminution du taux de recouvrement, revue à la baisse des loyers pour certains bailleurs dont la carence locative s’étend sur plusieurs mois. Ce qui génère dans l’ensemble un glissement des rendements et une perte de revenus pour les investisseurs.

Les Mains, Poignée De Main, Société

Les TPE de même les entreprises nouvellement créées et bénéficiant de peu d’accompagnement sont surtout celles qui ont subi les conséquences de la crise de plein fouet. Celles-ci n’ont pas eu la possibilité de se constituer les provisions nécessaires pour faire face à une crise de grande ampleur. Cette situation se redresse petit à petit certes, avec la mise en œuvre du plan de relance par le gouvernement et qui s’adresse à certains professionnels, en situation précaire.

En revanche, les gagnants dans le secteur de la pierre physique sont avant tout ceux dont les locataires continuent à être solvables et dont les baux sont correctement verrouillés. Pas de report ni d’annulation de loyer, pas de baisse de rendement, pas de vacance locative enregistrée. Les entreprises locataires œuvrant dans les secteurs florissants sont elles aussi à l’abri des difficultés financières et de ses répercussions sur les règlements mensuels.

Le parc de l’immobilier locatif à usage de logement fait partie de celui qui est le plus sécurisé. Les demandes continuent à exploser dans les zones tendues, en raison de l’augmentation du nombre de jeunes ménages dont peu d’entre eux seulement sont propriétaires. Cela, d’autant plus que le télétravail se met en place et que trouver un logement à emplacement et à environnement de qualité devient primordial afin de se mettre au diapason de ce nouveau mode de vie.

Quid de la pierre-papier ?

En ce qui concerne la pierre-papier, c’est-à-dire les SCPI, il n’y aura ni gagnant ni perdant, puisque ces actifs ont pris soin de diversifier l’ensemble de leur patrimoine. De plus, leur force principale réside dans le choix très méticuleux de leurs locataires, par rapport à leur solvabilité.

La majorité des SCPI ont recouvré la totalité de leurs loyers dès la fin du troisième trimestre. Toujours est-il que les taux de distribution ont légèrement chuté. Peu de SCPI a eu recours à la suspension de la distribution des dividendes.

On pourra avancer que les gagnants sont ceux qui ont su définir une stratégie de placement bien ficelée avant même l’acquisition de leurs parts. Ce sont ceux qui ont pris le temps d’analyser plusieurs paramètres, depuis l’anticipation sur l’évolution de la conjoncture, jusqu’au choix des SCPI à placer dans leur portefeuille. Ceux qui commencent à se lancer dans ce type de placement se feront d’ailleurs conseiller par un expert dans la gestion patrimoniale afin de dégager les meilleures performances pour son portefeuille.

Les perdants quant à eux sont ceux qui ont décidé de revendre leurs parts au cours de la phase critique, c’est-à-dire à la période de l’effondrement boursier de février-mars 2020. Une possible revalorisation des parts pourrait avoir lieur dans les prochains mois, après expertise du patrimoine des SCPI, et une revente dans la précipitation n’est jamais la bonne solution, d’autant qu’il s’agit d’actifs particulièrement stables et peu volatils.

Les dernières publications "consultant en finance"

consultant en finance